COLLINS - A way to make it back someday To watch you, to guide you, through the darkest of your days[terminée]

24 juin 1997
Maison des Collins

Je n’avais pas encore 10 ans. Tout ce qui m’entourait m’était encore étrange. Ces personnes en uniforme, la détresse de ma mère, mon frère qui avait piqué une crise et ma sœur qui ne cessait de pleurer. Au milieu de tout ça, j’étais juste totalement paumé. Des adultes passait à coté de moi et m’adressait des paroles rassurantes. Mon père venait de mourir. En soit c’était une épreuve des plus difficiles. Mes relations avec lui étaient des plus étranges. C’était mon père et je l’aimais. Mais il avait une vision de mon avenir qui ne me plaisait pas du tout. Il avait reporté tout ses espoirs sur Jepson. Evidemment puisqu’il était l’ainée et qu’il faisait tout ce qu’il désirait. Sauf que depuis la mort de papa, Jepson semblait en colère. A croire que l’on était pas de la même famille lui et moi.

« - Où est Jepson ? » s’enquit ma mère en me fixant.

« - J’ai entendu une porte claquer. C’était surement lui. » Haussais je les épaules.

« - Vous vous êtes disputés ?! » me reprocha ma mère.

« - Pour ça, il faudrait qu’on s’adresse la parole. »

Ma froideur déstabilisa ma mère, qui grommela quelques chose que je ne comprit pas. En vérité je m’en moquais. Mon frère pouvait bien faire l’imbécile, ça n’était pas mon problème. De toute façon, il n’écoutait jamais rien lorsque je lui disais quelque chose. Pour lui, je n’étais qu’un môme, un bébé.

La maison était envahit de personnes. Mon père était pompier. Ainsi, on avait eu droit au funérailles avec tout le protocole destiné aux membres de ce métiers. Devenir pompier se transmettait de père en fils. Mon père, mon grand père, mes oncles et même une de mes tantes. Qui aurait pu y croire ? Tante Finn était l’anti-thèse de tout les Collins. Ce qui expliquait ses mauvaises relations avec grand père. Il n’avait jamais accepté qu’elle soit devenue pompier. Garçon manqué, selon grand père, elle avait salit le nom des Collins. Sauf que de nos jours, il n’était pas rare de voir des femmes dans des métiers d’hommes.

« - Tu t’ennuies pas trop P. ? »

Malgré la situation, j’en souris. J’appréciais toujours Finn. Elle avait une aura. C’était étrange pour moi, je n’avais pas encore dix ans mais je me sentais toujours très proche de ma tante. Surement parce qu’elle restait une rêveuse et qu’elle ne cachait pas sa sensibilité malgré le métier qu’elle avait choisit. Mais surtout, elle adorait l’action.

« -Je voudrais que tout le monde soit parti. »

« - C’est toujours pénible ces cérémonies. Tu sais que tu peux compter sur moi. »

« - Je vais bien. » Assurais je en fixant ma tante. « Ce qui est loin d’être le cas de Kaylee et Jepson. Et je ne parle pas de maman. »

Cette remarque eut le don d’éclairer le visage de ma tante. Je ne sus pourquoi sur le coup. Ça n’est que bien plus tard, avec du recul que je comprit. Je suis un Collins. Fort, courageux mais surtout, j’usais d’une force dans les moments les plus terrible.

« - Ils auront tous besoin de toi. Tu es leur garde fou. Ne l’oublie jamais. »

« - Comme toi ? »

« - Non, moi je suis la risée des Collins. Mais je serais toujours là, lorsque tu auras besoin de moi… tout comme ton frère, ta sœur et ta mère. On fera front tous ensemble. »

Ma tante était forte, rassurante mais surtout elle m’insufflait un espoir nouveau. Qui aurait pu penser que la petite Finn Collins était la personne qui m’avait donné le gout de me battre et de donner un jour cette espoir à des milliers de gens ? C’est ma tante, je l’aime et je lui dois ce que je suis aujourd’hui.

27 septembre 2005
Miami High Shool

« - Va au diable Jepson ! » m’emportais je contre mon frère. Ce dernier prenait toujours un malin plaisir à me mettre hors de moi. Il ne continuais le lycée que pour une chose, avoir son diplôme afin de devenir pompier.

Après tout, il prenait le chemin que papa avait toujours souhaité. Il n’avait jamais réellement à ce qu’il voulait. Pour lui c’était simple. Les Collins étaient pompier de père en fils, donc forcément il devait être pompier. Contrairement à moi, qui n’avait jamais suivit cette politique. Je préférais passer mon temps à étudier ou réfléchir à des énigmes. J’aimais profondément mon père. J’en avais fait mon deuil. Dans le fond, lui et moi, on avait toujours su que je me distinguerais d’une autre façon. Et Finn y avait joué un rôle prépondérant. Quand à Kaylee, elle avait encore besoin d’être entouré. C’était ma petite sœur et je veillerais toujours sur elle. Quoi qu’il arrive.

« - Tu n’es qu’un bon à rien. L’un de ses intellos qui ne sort jamais le nez d’un bouquin. C’est papa qui doit être fier ! » m’asticota Jepson.

Me maîtriser ne m’étais généralement difficile. En temps normal j’y parvenais mais Jepson savait toujours mettre le doigt sur le sujet sensible. Ça n’était pas parce que j’avais accepté bien vite la mort de mon père, que j’acceptais qu’on salisse ma relation avec lui. Avant même que quelqu’un autour de nous, dans l’enceinte du lycée, puisse réagir, je plaquais mon frère contre les casier.

« - Parce que toi, le minable Collins, tu sais mieux que tout le monde ce que papa pense ?! C’est vrai que de nous deux, c’est de toi qui doit être le plus fier ! Celui qui déclenche les bagarres, qui joue avec le feu comme s’il était ton ami. Tu le regretteras Jep’s. Un jour tu te fera prendre à ton propre piège. Ce jour là, je ne sauverais pas tes fesses ! »

« - C’est bon vous avez terminé ! » s’emporta la voix de Kaylee qui nous fusillait à tour de rôle. « Au lycée maintenant ? vous pouvez pas attendre d’être à la maison pour régler vos comptes ?! Grandissez un peu bon sang ! »

J’eu un bref sourire. Kaylee était le portrait de maman. Toujours là pour nous sermonnez quand on en a besoin. Nous fixant tour à tour, les mains sur les hanches, elle poursuivit.

« - toi, arrêtes de le provoquer ! » s’adressa-t-elle à Jepson alors que je relâchais ma prise sur lui. « Quand à toi, ne rentres pas dans son jeu ! »

Bien sur qu’elle avait raison. Je le savais, seulement parfois, il est toujours difficile de rester impassible. Je fusillais mon frère avant de récupéré mon sac qui était à terre.

« - Alexa t’attend dans le parc, j’espère que t’as pas oublié. »

« - J’ai l’air d’avoir oublié ? » répliqua-t-il avec un lent sourire.

« - Je ne fais que mon devoir de meilleure amie. Et par pitié n’amène pas ta petite amie ! »

Levant les yeux au ciel, je me demandais parfois à quoi elle pensait. Alexa était mon amie. Fragile et forte à la fois, elle me faisait penser à Finn. Mais en bien moins dévergondée. Ma sœur avait toujours le don de m’exaspéré avec ses remarques anodines. C’était aussi pour ça que je l’aimais. Elle cernait très vite les personnes. Me concernant, elle savait que j’étais capable de faire du mal à une personne sans m’en apercevoir. Ce qui pouvait parfois s’avérer compliqué. Ma sœur disparut aussi vite de mes yeux qu’elle y était apparut. Je secouais la tête et prit la direction du parc.

15 octobre 2009
NW 11th St

Lentement je parvenais à mon objectif. Si Kaylee et Jepson était respectivement secouriste et pompier, ce qui était tout à fait honnorable. Pour ma part, j’avais fait l’école de police. Mon entourage semblait déçu de mon choix. Selon eux, j’aurais pu viser le FBI ou une agence gouvernementale. Seulement je savais ce que ça signifiait, garder le silence sur mon travail à ma famille. En tant que flic, j’avais bien plus de liberté. Le concours d’inspecteur s’était pratiquement offert à moi. Je n’étais pas le flic le plus connu de la ville. Cette prétention m’aurait valut des remarques de ma sœur d’ailleurs. Mes relations avec Jepson ne s’améliorait toujours pas au grand agacement de ma mère. J’aurais aimé qu’il en soit autrement mais visiblement c’était impossible. Entre flic, secouriste et pompier, on se côtoyait quotidiennement. Evidemment on était tous resté à Miami. Et bien sur, on patrouillait dans le même secteur. Ainsi les Collins était bien souvent réunit lors d’intervention.

Il était à peine 18 heures lorsque je fis un saut par mon appartement. Situé non loin du poste, je pouvais m’y rendre à pied. Pas besoin de faire tourner la clé dans la serrure lorsque je vis de la lumière filtré sous la porte. Sans aucune précaution, je passais la porte pour y voir ma sœur.

« - Maman m’a demandé de te porter tes repas pour la semaine. »

« - Bonjour à toi aussi Kaylee ! » répliquais je froidement. « Je ne te demande pas comment t’es entrée. »

Le sourire satisfait de sa sœur, l’agaçait mais il y était tellement habitué qu’y répondre ne servait à rien.

« - Maman s’inquiète. Ça fait plus de deux semaine que t’es pas passé à la maison- »

« - Tu lui as dit quoi ? »

« - Que t’avais ta vie à faire. » rit Kaylee. « Et que t’étais débordé par une certaine Juddy-Leigh. »

« - Kay ! pourquoi - Bon sang, elle va vouloir- »

« - Elle vous attend tous les deux ce week end ! » sourit Kay avec ce sourire espiègle et amusé sur le visage. « ça promet d’être marrant ! »

Je grimaçai. Ça allait tout sauf être marrant. Juddy-Leigh était entrée dans ma vie tel un ouragan. Un an plus tôt, je passais des jours à m’exaspéré contre cette fille qui me rendait dingue. Elle était venue déposé une plainte mais c’était avant que je découvre l’autre partie de moi-même. Qu’elle et moi, nous étions toujours comme chien et chats et pourtant incapable de s’éloigner l’un de l’autre. Et depuis, j’étais tout simplement incapable de m’éloigner d’elle.

« - Dis à maman, que je suis capable de me faire à manger tout seul ! Je suis pas Jep’s ! »

« - C’est noté frangin ! Faut que j’y aille, mon service commence dans 15 minutes ! A plus ! »

Le temps de m’embrasser sur la joue et Kaylee sortait de l’appartement. J’en revenais pas. Elle avait tout déballer à maman. Présenter Jud’ à maman, c’était couru d’avance. Elle allait préparer les noces avant même que Jud’ et moi décidions de vivre ensemble.

« - C’est pas ta sœur, que j’ai croisé dans les escaliers ? » souffla une voix dans mon dos. « Elle avait le feu aux fesses apparemment ! »

J’aurais pu en rire, si Kay ne m’avait pas assommé avec cette nouvelle. Je me retournais alors, pour croiser le regard de Jud’. Seul son regard me rassurait. Je n’avais rien besoin d’autre que d’elle. Je lui sourit alors doucement avant de l’embrasser sur le front puis de la serrer contre moi.