« dreams about the sun; pv eliane regina taylor. »

Invité

▬ dreams about the sun.

Il m'est égal de lire que les sables des plages sont chauds,
je veux que mes pieds nus le sentent.
andré gide

Le soleil transperçait les fins rideaux de ma chambre, m'exposant ainsi à ses chauds rayons. Je me demandai un instant quel était l'utilité des bouts de tissus clairs qui ornaient ma fenêtre, s'ils étaient incapable de me protéger des réveils prématurés. Dans un soupir las, je ramenai la couverture sur ma tête dans l'ultime but de retrouver le sommeil... mais il ne revenait pas. La lumière du jour avait noyé ma chambre de son halo chaleureux et même si j'étais épuisée, il me tardait de sortir de mon studio. Mes yeux toujours clos, je laissai mes pieds nus toucher le sol. Les traînant lâchement, je me dirigeai vers les traîtres. Dans un grand geste, j'écartai les rideaux. Éblouie, je me frottai les yeux. J'étais fatiguée, la nuit ayant été plus mouvementée que prévu. La fête à laquelle j'étais allée la veille s'était avérer beaucoup plus amusante que je l'avais espéré. En bref, j'avais danser jusqu'aux petites heures du matin, l'heure à laquelle je m'étais résignée à gagner mon lit douillet. À bien y penser, c'était une bonne chose de m'être réveillée tôt; je profiterai amplement de la journée à venir. Un tour à la plage s'imposait vu le temps magnifique qui régnait à l'extérieur.

Douchée, habillée et nourrie, je pris la route de la plage, lunette sur le bout du nez. Je n'étais pas la seule à entamer ma journée matinalement; la rue était bondée. Je croisai mentalement les doigts, espérant pouvoir trouver une place de choix à la plage. Le trajet fut rapide parce que court et je ne tardai pas à apercevoir l'étendue de sable clair. Je retirai mes tongs blanches afin de bénéficier de la douce sensation du sable entre mes orteils. Chaussures à la main, je dénichai bien vite un endroit libre près de la mer. J'étendis ma serviette avant de m'y allonger. J'avais déjà enfilée mon bikini sous ma robe d'été et il me suffit de la retirer pour être prête à faire le plein de vitamine D. Les seuls bruits perceptibles émanaient du doux crépitement du soleil, du chuchotis des vagues et des rires enjoués des enfants. Incroyablement relaxant. Il ne me faudrait pas bien longtemps pour retrouver les bras de Morphée, je me sentais sombré doucement.

Je rêvai, du moins je crois, d'une grande scène vide. Je me tenais au centre, sous les projecteurs qui irradiaient. Le lourd rideau bourgogne n'était pas relevé et je dus l'entre ouvrir pour voir les sièges. En un instant, la salle se remplit de richards, tous aussi prétentieux les uns que les autres; des centaines de recruteurs. Le stress s'empara brusquement de mon estomac et la peur voulut également sa part. La crainte sembla falsifier ma mémoire, éliminant toute trace du texte que j'avais appris. Au moment même où le rideau allait s'élevé, je me réveillai en sursaut. Quelqu'un était tombé sur moi, me couvrant de sable.

« désolée, mon post est pourri. j'essaierai de me répandre au prochain, t'inquiète. »

Invité

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« we slip
and slide
as we
fall in love;
and I just
can't seem
to get
enough... »

La chanson de Depeche Mode résonna dans tout le loft. Encore endormie, Eliane dut se résoudre à ouvrir les paupières à la fin de la chanson, alors qu'un présentateur radio annonçait la venue imminente du flash infos du matin. S'étirant, et clignant des yeux, Eliane se mit assise au milieu de ses couvertures épaisses, malgré la lourdeur de l'air. Il était rare que le réveil lui apporte une chanson qu'elle aimait bien, mais elle avait eu de la chance ce matin. La jeune femme se disait toujours qu'une chanson écoutable au réveil annonçait une journée satisfaisante ; et qu'une chanson qu'elle détestait prédisait au contraire une abominable journée. Eliane se leva à contrecoeur et fit le tour de son lit pour aller lever les stores qui couvraient les velux. La lumière provenant de la baie vitrée à l'étage au-dessous de la mezzanine qui constituait sa chambre lui avait déjà indiqué qu'il faisait un temps radieux, et le soleil l'éblouit lorsqu'elle releva le dernier store. Elle ouvrit la fenêtre la plus éloignée de son lit et contempla ce dernier. Elle l'avouait haut et fort : elle détestait le faire. Elle avait au moins cinq couvertures à remettre en ordre, sans compter les taies d'oreiller et le drap-housse. Donnant un coup de pied dans une couverture qui dépassait au pied du lit, elle tira la langue et d'un air boudeur, descendit l'escalier en colimaçon fait en fer forgé qui la mena dans son salon. Elle ouvrit une autre fenêtre afin de faire un courant d'air pour tout aérer, et alluma la télé. Elle zappa quelques secondes et s'arrêta sur une chaîne de musique, qui ne diffusait que des clips de rock et tout ce qui touchait à cette branche-là. Parfait, cela réveillerait ses méninges.

Le coeur léger, elle se dirigea vers la cuisine et se servit un jus d'orange pendant que son café coulait. Elle se débrouillait chaque soir pour préparer le filtre de la cafetière ; ainsi le matin elle n'avait qu'à appuyer sur le bouton marche pour que la cafetière lui fasse le café, telle était sa tâche. Eliane déposa son verre sur la table du salon et esquissa quelques pas de danse, entraînée par la musique. Elle alla dans la salle de bains, mit en route la douche et retourna en haut pour prendre quelques vêtements et un maillot de bain dans son dressing. Une fois ça de fait, elle se doucha en vitesse, s'habilla, et renonça à s'occuper de son allure tout de suite. Son café était prêt : elle saisit une tasse et s'en servit. Un sucre, une cuiller, et elle put enfin s'affaler dans son canapé blanc. Elle chopa un coussin et le mit sous sa tête avant de remuer délicatement le liquide dans la tasse. Humer l'odeur du café brûlant la revigorait souvent, aussi elle ne s'en privait pas.

Au bout d'une demie heure environ, ayant avalé tout ce qu'elle buvait chaque matin pour se mettre de bonne humeur et surtout se remplir le ventre, elle retourna à la salle de bains et mira son visage dans le miroir, se demandant pourquoi le bon Dieu l'avait dotée d'une chevelure aussi imposante... En effet, ses boucles brunes étaient dans un désordre inimaginable, elle allait encore devoir tout refaire au fer et à la mousse... Bah, elle ne s'en encombrerait pas ce matin : elle saisit une pince à cheveux et s'attacha ces derniers dans un geste déguingandé. Vint ensuite l'étape brossage de dents, qui passa comme une lettre à la poste, puis le maquillage. Elle ne se noircit qu'un tout petit peu les yeux, et ne mit même pas de fond de teint. Il était clair qu'elle n'allait pas faire de rencontre aujourd'hui, pourquoi alors se faire toute belle ? Elle attrapa un sac dans l'entrée et le remplit de choses utiles, éteignit la télévision, récupéra son cellulaire qui chargeait dans un coin de la cuisine, et, ses lunettes de soleil sur le nez, put sortir dans la chaleur de Juillet.

Les rues de Miami étaient bondées ce matin, on pouvait difficilement ignorer qu'il faisait beau rien qu'à regarder l'afflux de gens. Eliane prit la direction de la plage, évitant de rentrer dans les enfants qu'elle croisa.
Lorsque ses pieds touchèrent le sable qui était déjà chaud, elle eut la bonne idée de retirer ses sandales à talon, pour éviter de se retrouver avec du sable sous les pieds, ce qu'elle détestait. Elle marcha en direction de la mer, impatiente d'y mettre ses pieds. Une mouette passa au-dessus d'elle, et croassa ; si bien qu'Eliane leva la tête pour la mirer. Chose difficile, étant donné le soleil qui l'éblouissait.

Elle faillit hurler de surprise lorsqu'elle sentit quelque chose cogner contre ses pieds, et qu'elle sentit ces derniers se dérober sous elle ; si bien qu'elle se cassa la figure dans le sable. Elle remarqua qu'elle venait de trébucher sur quelqu'un, et surtout qu'elle l'avait recouvert de sable... Elle se releva et, agenouillée pour récupérer tout ce qui était sorti de son sac, s'excusa sans pour autant regarder la personne sur laquelle elle était tombée.

~Pardon, je ne regardais pas où j'allais... Vraiment, je suis confuse, quelle étourdie...

» ;eliane regina* you don't even need to exist {terminée
» ;eliane ~topics.
» ;hang on to your iq* ~links } eliane
» sweet dreams are made of this 3F
» [m] Taylor Kitsch...réservé