pv. donrey&lucile ~

Un matin simple, unique en son genre, chez moi ça n'existe pas. Pourtant j'allais bien, j'avais oublié mes cauchemars à propos de Lucile. Du moins, j'y pensais de moins en moins. Je recommençais à revivre ma vie. Pourquoi c'est moi qui a eu tous les malheurs du monde. Mon père et ma mère sont morts, je suis devenu le seul et unique Goodrick. Je n'ai jamais connu mes grands-parents mais c'est comme ça, la vie n'a jamais voulu de moi. En tout cas, jusqu'à ce que je rencontre Lucile. C'était la seule personne qui arrivait un jour ou l'autre à me faire sourire. À découvrir mes plus grands secrets seulement en suppliant durant quelques minutes. Ce fut elle qui réussissait, tous les maitns, à me faire sortir de mon lit. C'était elle qui donnait enfin un sens à tous mes malheurs. Le meilleur est venu vers la fin, quand je touchais presque le sol.

Je suis sortis, pour faire du jogging, comme à mon habitude. Le parc n'était pas mon endroit favori, mais je faisais avec. J'aimais respirer l'air des fleurs qui passait en version accélérée, l'odeur qui entrait dans mes narines jusque dans mon corps. Jamais de toute ma vie, un matin m'ait paru si bien. Un doux vent soufflait, le soleil tappait sur mes épaules et je rêvais de tout et rien. Quand j'y repense, j'ai bien aimé ma vie.

Je cours sans arrêt. Mais là, mon coeur lâche, mes poumons se compriment et j'ai besoin d'air. Alors je m'arrête et prend ma respiration. J'avais déjà fait 10 minutes de jogging et je commençais déjà à mourrir. Je repars, soudain je remarque cette chevelure. Je retombe dans mes rêves mais ce n'est qu'en quelques secondes que je bouscoulai quelqu'un. Voilà, ma malchance a encore frappée. Je sors de mes rêves et aide la personne à se relever.

DORNEY - Je... je suis vraiment mais vraiment désolé, vous allez bien ?

Quand je vis enfin le visage et je figeai. Ne sachant quoi dire. Ses yeux, ses magnifiques yeux dans lesquels j'avais l'habitude de me perdre. Je fis un grand sourire.

DORNEY - Lucile ? C'est bien toi ?

Son visage, je pourrais le reconnaître parmis toutes les foules du monde. C'était dans ce visage que j'aimais perdre toutes mes pensées, perdre tout ce qui me traînait en tête. Je pouvais passer des heures à ses côtés sans me fatiguer de sa présence. J'aimais tout d'elle, ses yeux, ses cheveux, toutes les courbes de son visage. J'aimais sa façon d'être gêné ou timide, j'aurais pu passer toutes mes dernières heures avant mon départ avec elle mais ma mère ne voulait pas. Il fallait que je l'aide. J'ai tout le temps pensé que j'allais la revoir sans que ce ne soit le cas après la dernière année. C'est pourquoi il y a quelques semaines, je suis partit en voyage pour esseyer de l'oublier, sans grande réussite d'ailleurs. J'arrivais pas y croire, Lucile était devant moi.

LUCILE - .. Donrey?
DONREY - Oui, c'est moi.

J'arrive pas à y croire, celle pour qui mon coeur battait était devant moi. Soudain, je remarquai sa façon d'agir. Ses mains tremblaient comme à chaque fois qu'elle se sentait un peu gênée, ou beaucoup. Vu comme ses mains tremblaient, elle était plus que gênée. Je connaissais comment elle allait agir, elle allait me haïr pour mon départ. Elle allait m'haïr car je l'ai abandonnée. Mais je dois l'avouer, moi aussi je me déteste pour cela. Je l'ai abandonnée alors que nous vivions le grand bonheur, je l'ai abandonnée alors que nous nous aimions plus que tout au monde. Je me déteste de l'avoir quittée à cause de ma mère. J'ai prit ses deux bras pour qu'elle soit face à moi et qu'on se voit parfaitement et fit mes excuses.

DONREY - Si tu savais combien de fois j'ai voulu t'appeler. Combien de fois j'ai voulu prendre de tes nouvelles, que j'ai voulu te parler, simplement pour entendre ta voix, ça ne se compterait même pas. Je suis partit à cause de ma mère, déteste-moi comme tu veux mais je voudrais juste te dire quelque chose de simple et facile. Je t'aime encore et je n'ai cessé de penser à toi. Je me déteste, mais ce que je n'aimerais pas, c'est que tu me détestes aussi. Alors pitié, pardonne-moi.

Je te déteste... Ces trois petits mots ne cessaient de résonner dans ma tête. Je te déteste. Ces trois mots qui percent l'âme, ces trois mots qui peut facilement détruire ton coeur et le mettre en un million de miettes. Je te déteste, les trois mots que personne ne veut se faire dire par celle ou celui qu'il ou qu'elle aime. Ces trois petits mots, rien que trois, sont totalement le contraire de ce que je ressentais. Je l'aime. Vous voyez, trois mots simples comme bonjour mais que quand on les prononce, la personne devant nous voit son coeur s'illuminer comme jamais. Elle devrait sûrement me connaître, j'avais peur de lui briser le coeur. Je voulais partir, faire comme si je n'avais jamais existé pour elle, faire comme si ma vie n'en valait pas la peine... pas pour elle. Je suis partit à cause de ma mère.

Soudain, sans vraiment m'en rendre compte. Des larmes chaudes tombèrent de mes yeux, elles coulèrent sur mes joues pour finir leurs courses folles sur le sol. Les larmes n'arrêtèrent plus. Je te déteste... encore une fois ces trois mots qui me blessent ont réussit une fois de plus leurs raison de vivre, blesser les autres. Je voulais l'appeler, lui donner des nouvelles, mais si je l'aurais appelé, ça aurait été trop dur de raccorcher et j'aurais prit peur... peur de ne plus entendre sa voix mélodique.

DONREY - Désolé, c'était idiot de dire cela. J'ai esseyé de t'appeler tellement de fois que jamais je n'ai eu le courage. Je suis partit et te rappeler aurait été trop difficile pour moi. J'aurais jamais été capable de raccrocher, de peur de ne plus entendre ta voix. D'apprendre que tu serais partie ou... ou morte. Je sais à quel point tu peux me détester Lucile, mais moi, je t'aime. Si tu voulais me blesser avec les trois premiers mots. Ces mots, je les ai entendu trop souvent, mais venant de ta part c'est un vrai coup de poing. Si tu ne m'aimes plus, je vais comprendre. Si tu as réussit à m'oublier, je vais aussi le comprendre. La seule chose que je veux t'entendre dire, c'est que tu n'aimes pas ou plus.

Je la regarda alors dans les yeux, les larmes coulaient encore. Je décidai alors de me retourner pour partir. La revoir était un coup qui me mit à terre totalement. Je ne voulais pas la quitter. Je voulais rester pour l'éternité à ses côtés... tout simplement.

Mon envie de tout revoir s'était écroulé, mon envie de vouloir retoucher ses douces lèvres aussi. Elle ne m'aimait plus, il fallait que je m'y fasse après tout. Il était normal qu'en un an ses sentiments pour moi aient changés, les miens par contre allaient restés intactes jusqu'à ce qu'elle revienne vers moi. Quand je vais revoir son visage, je ne ferai rien. Rien pour empêcher mes sentiments de sortir hors de moi. C'est justement en retenant mes sentiments que j'ai vu son visage s'éloigner du mien, que nos mains se détachèrent et que nous nous étions quittés. En fait, nous avions jamais réellement rompus, nous avions seulement décidés de nous éloigner. Maintenant, c'était sûr, mon coeur était mort, mort depuis les dernières paroles que j'ai entendu. Je crois bien que jamais mon coeur n'aura jamais pesé si lourd. C'était comme si jamais cinquante kilo seulement dans mon corps, ça faisait mal. Je m'éloignait, contournant des personnes, j'en bouscoulai certains au passage mais en voyant mon visage, ils ne disaient rien. Sûrement que je faisais plus pitié que je ne le pensais.

En marchant, je revoyais tous nos meilleurs moments. Plus je marchais et plus les larmes montaient, je n'avais pas peur de montrer aux autres que je pleurais. C'est un sentiment comme les autres après tout. Plus je marche, plus je me dis de me retourner. Mais me retourner serait la pire des erreurs. Marcher. C'est tout ce que je dois faire pour le moment. Marcher le plus loin possible. Partir de cette ville, quitter cet endroit qui me donne tant de mauvais souvenirs. Puis c'est à ce moment là que j'entendis derrière moi des gens lâchant des jurons, criant comme des débiles de faire attention. Je me dis que c'est comme d'habitude des jeunes qui font les idiots.

Puis, je sentis une main sur mon épaule. Une petite main, celle que j'ai déjà ressentit plusieurs fois auparavant. Je me dis que c'est mon imagination. Jusqu'à ce que j'attendes "Je t'aime Donrey". À ce moment, c'est comme si mon coeur serait partit à l'autre bout du monde pour faire un concert de danse latino. Mon coeur danse comme un fou. Je crois que je ne me suis jamais sentit aussi bien. Aussitôt qu'elle me dit cela, je fis le plus grand de mes sourires et me larment arrêtèrent net. J'essuyai ceux qui finissaient de couler et je ne me retins pas. Je l'embrassai, je me foutais totalement de ce qu'elle allait dire, je voulais seulement toujours une première ou dernière fois ses lèvres. Ignorant comme elle allait réagir, je pris son visage de mes deux mains, approcha son visage du mien et colla mes lèvres aux siennes.

Je sentais enfin mon coeur battre, plus rapidement qu'à l'habitude. Mais il battait, et il rebattait pour la bonne personne. Celle que j'avais blessée mais qui, en la voyant, je savais à nouveau que nous étions fait l'un pour l'autre. En plein milieu d'une avenue, des passagers nous dévisageaient mais d'autres rigolaient. Quoi que, je m'en fichais totalement. Le bruit des voitures étaient audibles, mais chaque fois que moi et Lucile étions l'un avec l'autre, le seul bruit qui m'intéressait était celui qu'elle ferait. Seulement le son de sa voix m'intéressait, je ne voulais pas rompre ce baiser. Je ne voulais pas qu'elle reparte si loin, que je m'éloigne à nouveau et que nos coeurs se déchirent. Je pouvais à nouveau sentir son parfum et plus le baiser ce prolongeait, plus je carressais ses cheveux. Une manie que j'avais développée au fil du temps que nous nous fréquentions.

Quand elle éloigna sa tête, j'eus l'impression qu'elle voulut partir. Mais elle mit sa tête à mon cou, comme auparavant. Je l'enlacai, je l'aimais encore et elle aussi, en tout cas de mon intuition. Je n'avais cessé de rêver qu'elle partait à l'autre bout du monde et qu'on ne se verrait plus jamais, c'était le pire de mes cauchemars. Mais maintenant qu'elle était avec moi, tous mes plus beaux rêves devenaient réaliltés.. c'était quasiment impossible. Est-ce que je rêve ?

LUCILE - Je t'aime tellement. Si tu savais. Ne me quittes plus Donrey, je t'en supplie.
DONREY- Pourquoi je te quitterais alors que je viens de te ravoir. Maintenant, plus personne ne pourra nous séparer... plus jamais.

Je levai sa tête et la regardai dans les yeux. Ses jolis petits yeux qui me faisaient tant rêver. Je déposai par la suite un léger baiser sur les rêves et l'enlacai de nouveau. J'avais une chance sur un million de la revoir et je l'avais eu. Je ne vais pas faire les même petites gaffes qu'auparavant.